Renescure Les
canaris de Marcel Delbecque ont la plus belle voix du monde
Lylian Casier | 12/02/2019
Marcel Delbecque aura attendu quarante-six ans
pour devenir champion du monde !
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Ils
n’ont pas de noms, mais deux canaris du Harz* de Renescure, aussi jaunes que le
maillot du FC Nantes, sont devenus champions du monde de chant dans leur
catégorie à Zwolle, chez les Oranje, le surnom donné aux équipes de sport des
Pays-Bas.
C’était
à l’occasion des championnats du monde de la confédération ornithologique mondiale,
organisés par la branche batave. Un événement qui a réuni des milliers de
spectateurs. Mais surtout 20 000 oiseaux, dont les deux
« cui-cui » de Marcel Delbecque, Un Flamand qui n’en est pas à son
coup d’essai. C’est un de ses fils qui lui a appris la nouvelle, à quatre
heures du matin, par téléphone. « Moi
qui pensais arrêter avec les canaris, j’ai désormais un titre à défendre… »,
plaisante-t-il, assis à la table de son salon.
Arbitre
international, multiple champion de France
Ce
retraité a commencé les concours en 1973, alors jeune adulte, au point de
devenir multiple champion de France. « Toujours
avec des Harz, rien que des Harz », précise celui qui a
contaminé la famille, dont trois de ses quatre garçons. Il est aussi juge
international et s’en ira arbitrer un duel entre la France et l’Allemagne à
Thionville, dans quelques mois.
Mais
revenons-en à nos oiseaux. Ils ont obtenu d’excellentes notes pour leurs
roulées profondes, leurs gronées ou leurs tintées profondes, trois des critères
retenus par les juges à Zwolle.
Ils
ne sont pas devenus des « tueurs », capables de siffloter pendant
trente minutes, par hasard. « Il faut
un peu de chance quand même, au moment où on les achète »,
admet cet ancien commercial. On ne fait pas d’un âne un pur-sang. Comme chez
Lionel Messi ou « Zizou », il y a une part de génétique dans le
talent.
« La cage ? Ce sont des animaux
d’élevage, c’est dans leurs gènes. »
Mais
il faut quand même les entraîner, les placer dans un environnement favorable et
les sortir très souvent. « Ils vivent
dans la pénombre, mais je les sors deux heures par jour en période de concours
ou d’élevage ». Ne lui dites d’ailleurs pas qu’un oiseau n’a
pas sa place en cage. « Ce sont des
animaux d’élevage, c’est dans leurs gènes », répond-il du tac
au tac.
Une
de ses astuces pour les faire s’égosiller ? Agiter une boîte à clous. Ou
imiter leurs sifflements et leurs chants. C’est comme ça que « Titi et
Titi », canaris du Harz âgés d’à peine un an, sont devenus les meilleurs
dans leur catégorie.
*Le canari du
Harz est un oiseau originaire de Basse-Saxe, Land du nord-ouest de l’Allemagne.
Il est réputé pour sa voix mélodieuse et sa capacité d’adaptation à la vie en
captivité.
